Sarah est une musicienne pleine de curiosité qui souhaite approfondir le plus d’aspects possibles du répertoire classique (soliste, chambriste et musicienne d’orchestre).
En 2019, elle remporte le concours ‘Young Belgian Talent’. La même année, elle est retenue parmi ‘De Twintigers’, sous l’égide de Radio Klara.
Elle s’est produite en tant que soliste avec l’orchestre de chambre ORFEO. Elle était également supposée le faire avec l’orchestre de chambre LUCA et l’orchestre symphonique universitaire de Louvain (Leuvens Universitair Symfonisch Orkest), mais la pandémie en a décidé autrement. En février de cette année, elle a interprété le concerto pour violon de Kurt Weill avec l’orchestre du Conservatoire Royal de Bruxelles.
Elle a également participé à des masterclasses données par Hilary Hahn, Lorenzo Gatto, Patricia Kopatchinskaja, Ulf Wallin, Andreas Janke, Alan Brind,… Elle a par ailleurs été invitée à prendre part à des festivals tels que Midis Minimes, Zomer van Sint-Pieter, Musicorum Festival, Festival en Poitou,...
Sarah a été membre de différents ensembles de musique de chambre. Actuellement, elle fait partie du trio à clavier Susato Trio, qui a obtenu le premier prix du concours ‘Génération Classique’ organisé par Les Festivals de Wallonie. Le Susato Trio se produit tant en Belgique qu’à l'étranger. Dans le domaine de la musique de chambre, Sarah a participé à des masterclasses auprès de musiciens réputés, dont Guy Danel, Troels Svane, le Quatuor Prazak, Jeremy Menuhin, Valeriy Sokolov et Wen-Sinn Yang, notamment. Sarah collabore également avec des ensembles de renom, tels que le Trio Fenix ou le Quatuor Alfama.
Sarah ne manque pas non plus d’expérience dans le domaine orchestral. C’est ainsi que qu’elle a été durant deux ans Konzertmeister du ‘Youth Orchestra Flanders’, où elle a joué sous la baguette de chefs comme Stéphane Denève ou Edwin Outwater. Régulièrement sollicitée comme remplaçante au Brussels Philharmonic, elle a également été retenue en 2021 pour participer à l’Académie d’orchestre du Belgian National Orchestra et de l’Orchestre de la Monnaie.
A-t-on encore besoin de nouveaux enregistrements des symphonies de Beethoven ? S’ils sont marqués par autant d’intelligence, d’humanité, d’humilité et de calme passion entièrement mises au service d’une musique toujours neuve et surprenante, la réponse ne peut être qu’affirmative. Dans une approche historiquement informée mais sans vouloir démontrer quoi que soit, Jordi Savall et le Concert des Nations signent ici une version profondément satisfaisante de ces œuvres au sortir de la pandémie. (Patrice Lieberman)
Parmi les nombreuses intégrales publiées à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Franck, celle consacrée à son œuvre pour orchestre se distingue doublement par l’évolution de ces œuvres selon leur date de composition – Franck avait douze ans lorsqu’il composa ses deux séries de Variations brillantes ! – et par le portrait qu’il offre de l’orchestre à travers ses différents directeurs musicaux. Le plus surprenant étant la continuité, par exemple, entre ces Variations d’enfance, pourrait-on dire, confiées à Florian Noack et à Pierre Bleuse, et les Variations Symphoniques, composées cinquante ans plus tard, dans la version de Cédric Tiberghien et François-Xavier Roth. D’un bout à l’autre, on est émerveillé devant l’inventivité et la maîtrise (précoce, et c’est une surprise) du compositeur, et le soin mis par les concitoyens de sa ville d’enfance à faire honneur à son génie. (Martine D. Mergeay)
En cette époque où de géniales compositrices semblent soudain tomber du ciel, ce CD est une euphorie. On y (re)découvre Jacqueline Fontyn à travers six pièces exemplaires composées entre 1956 – « dernière utilisation des formes classiques » - et 2013. Le Trio Spilliaert est au centre du jeu, avec trois trios à clavier traditionnels (violon, violoncelle et piano) et trois trios où interviennent tour à tour la flûte, la guitare et l’alto. Le niveau exceptionnel des musiciens, leur engagement et leur joie, pourrait-on dire, sont à la hauteur d’une musique débordante d’imagination, dont les mille péripéties sont d’autant plus jouissives qu’elles s’inscrivent dans une écriture à la fois savante et libre, dense et légère – parfois drôle –, et totalement maîtrisée. Un art accompli, contemporain, idéalement servi par les interprètes. (Martine D. Mergeay)
Le polyphoniste oublié Josquin Baston sort de l’ombre. On sait bien peu de chose de la vie de ce compositeur. Un voile de mystère plane sur son nom. L’œuvre de Baston se distingue par son charme, sa qualité et sa puissance expressive. Avec ce CD ‘Baston: Flemish and French Chansons’, Floris De Rycker et son ensemble Ratas del viejo Mundo dédient une ode à ce compositeur franco-flamand. À l’appui de ses chansons, ils nous donnent à entendre comment Baston jonglait avec les formes fixes du 16ème siècle. Sa musique profane et sa musique religieuse sont quasiment identiques sur le plan stylistique. “Quasiment” - le mot a son importance. La différence se cache, en effet, dans les détails. Ratas del viejo Mundo l’a parfaitement compris. Le soin que l’ensemble apporte aux phrasés et aux accents rythmiques met en lumière de manière éclatante ces différences des plus subtiles. (Helena Gaudeus)
Le pianiste Julien Libeer prend pour assise le monumental Das Wholtemperierte Klavier mais n’exécute pas dans leur intégralité les 24 préludes et fugues dans toutes les tonalités. Dans cette ‘Conversation Bien Tempérée’, il associe aux pièces dans le mode majeur des œuvres en mineur de compositeurs plus proches de notre époque. Se noue un véritable dialogue à travers les siècles. Les choix du pianiste, consciencieux et hautement pertinents, vont de Beethoven et Mozart à Schoenberg et Chostakovitch. Libeer parvient miraculeusement à traduire dans ses interprétations ces liens musico historiques en optant pour un langage musical qui convient tant au baroque tardif de Bach qu’à ses illustres successeurs. (Jasper Croonen)
Le premier “opéra” anglais de Haendel est aujourd’hui considéré comme l’une des meilleures créations de la maturité du compositeur saxon. Sémélé – qui n’est en réalité qu’un divertissement de concert – emprunte à la fois à l’opéra seria italien et aux traditions anglaises du masque et du semi-opéra. Les chœurs y sont abondamment sollicités, ce qui apparente également l’œuvre à un oratorio profane. Le Chœur de chambre de Namur et le Millenium Orchestra, d’une vitalité époustouflante, en livrent une interprétation flamboyante, mettant parfaitement en lumière la variété et la théâtralité du drame musical. Les solistes, confondants de justesse, illustrent à merveille la situation émotionnelle et psychologique des personnages dans les airs et ensembles, virtuoses ou lyriques, où se mêlent humour, tendresse amoureuse, désirs frustrés et jalousie tragique. (Olivier Vrins)
René Jacobs revisite le Singspiel fantastique de Weber (qui retrouve son “prologue”, supprimé par le compositeur à la requête de son épouse avant la création de l’œuvre) pour en faire une pièce radiophonique du meilleur tonneau. Le langage de ce Freischütz est remis au goût du jour, les dialogues originaux sont abrégés et refondus au miroir du conte populaire éponyme de Johann August Apel, l’apparition de l’Ermite au début de l’œuvre est rétablie. Renonçant à faire jouer par des acteurs cette scène préliminaire – dont la musique n’a jamais été écrite mais qui devait manifestement être chantée –, comme l’ont fait maints metteurs en scène, ou sur des notes écrites “dans l’esprit de Weber” par des compositeurs de la trempe d’Oskar Möricke, Jacobs l’habille d’harmonies somptueuses, prenant comme point de départ la partition de l’auteur de L’invitation à la valse et puisant par ailleurs – pour la “ballade” de Kuno – dans l’œuvre de Schubert. Résultat des courses? Un Hörspiel qui, sans perdre une miette des attraits de l’œuvre originale, en rehausse la cohérence. Le tout servi par une distribution à l’évidence séduite et séduisante ! (Olivier Vrins)
Ce disque étonnera certainement ceux qui ne voient en Massenet qu’un incorrigible compositeur de musique sentimentale et sucrée. Certes, ces mélodies avec orchestre ont souvent un léger parfum fin-de-siècle, mais leur élégance, leur distinction, leur humour parfois, sont irrésistibles et la qualité des orchestrations est remarquable. De magnifiques interprétations de la fine fleur du chant francophone actuel sous la baguette attentive d’Hervé Niquet parachèvent cette merveilleuse surprise. (Patrice Lieberman)
Qui dit préludes et mazurkas polonaises, dit Frédéric Chopin. L’icône du piano Krystian Zimerman emprunte une autre voie dans cet album et nous oriente vers Karol Szymanowski. Ces miniatures pianistiques baignent, elles aussi, dans les influences populaires grâce à une subtile arythmie et à des mélodies prégnantes. Encore que ce soit la mélancolie slave qui domine chez Szmanowski. Zimerman parvient à saisir avec brio l’ambiance de cette musique au moyen de touches subtiles, d’une clarté captivante de la polyphonie et d’un rubato soupirant de désir. Certains de ces enregistrements attendaient depuis près de trente ans d’être rendus publics. Quel bonheur de pouvoir enfin les entendre! (Jasper Croonen)
Chamayou n’avait que neuf ans lorsqu’il eut la révélation des Vingt Regards, œuvre grandiose, qui l’ébranla durablement. Ce disque nous donne à entendre les répliques de ce séisme, qui semble n’avoir pas faibli. Pianiste des lumières, Chamayou met son goût infaillible, sa maîtrise éblouissante de la dynamique et son toucher protéiforme au service de cette partition exigeante, âpre et chatoyante, d’une prodigieuse complexité rythmique, dont il fait un vitrail digne de Chagall. Rien ne se perd dans cette lecture transcendante: soyeux ou percussif, le clavier se mue en orchestre, élabore des textures proches du gamelan, bruisse de chants d’oiseaux et décode avec magie ce “langage d’amour mystique, à la fois varié, tendre, parfois brutal, aux ordonnances multicolores” imaginé par le compositeur. Quarante ans après l’enregistrement intégral de l’œuvre par Yvonne Loriod, également chez Erato, Chamayou nous en livre une nouvelle version de référence. (Olivier Vrins)
Musique traditionnelle coréenne, avant-garde européenne et maîtrise impressionnante des timbres: telles sont les caractéristiques qui résument parfaitement le style du compositeur coréen Isang Yun (1917-1995). Son œuvre est connu pour ses difficultés stylistiques et ses défis techniques. Les nombreuses lignes individuelles doivent sonner de manière transparente et équivalente, les ornements, abondants, doivent être soigneusement synchronisés et les nuances dans les coloris sonores sont cruciales. C’est ce que démontre on ne peut mieux l’album ‘Isang Yun - Three Late Works’. L’Orchestre Philharmonique de Séoul, sous la baguette d’Osmo Vänskä, y interprète pas moins de trois œuvres symphoniques de Yun. La violoniste coréenne Sueye Park le rejoint dans le Concerto pour violon. Ensemble, ils nous livrent une lecture sensationnelle prêtant attention aux nuances de timbre (Helena Gaudeus)
Sean Shibe est un personnage sans pareil, qui ne se laisse réduire à aucun style et aucune école. Dans Lost & Found, il arrange pour sa guitare électrique Fender la musique d’Hildegard von Bingen, Chick Corea, Moondog et Olivier Messiaen – entre autres. Il en résulte un jeu subtil avec les sonorités électriques, un vent de fraîcheur dans un répertoire séculaire. Extrêmement apaisant, son jeu est d’une fragilité inattendue eu égard à l’instrument. Introverti, sans tomber dans les clichés; car c’est précisément lorsque la sérénité de Shibe semble nous entraîner aux confins de l’ambient que le musicien électrocute l’auditeur par son peps, ses doigtés virtuoses et ses distorsions criardes. (Jasper Croonen)
Dans ce récital hors normes, la gambiste Romina Lischka et ses troupes s’associent avec le chanteur dhrupad Uday Bhawalkar (s’accompagnant au tanpura) et le percussionniste Pratap Awad (pakhawaj), pour mettre en présence les deux systèmes réputés incompatibles, l’un occidental, baroque et harmonique, l’autre indien, intemporel et monodique. Et ça marche ! Grâce au halo sonore du tanpura, au rehaut rythmique du pakhawaj, à la subtile réécriture de certaines musiques offrant l’illusion de « résolutions », grâce enfin à la familiarité de Romina Lischka avec le langage musical indien (qu’elle chante elle-même...), ce programme offre, glissés dans les pièces de répertoire, des moments de musique inventée, vivante et riche. (Martine D. Mergeay)
Roger Creyf
(Klassiek Centraal)
Jasper Croonen
(De Standaard, BRUZZ)
Helena Gaudeus
(Klassiek Centraal)
Patrice Lieberman
(Président de l’Union de la Presse Musicale Belge, Crescendo)
Martine D. Mergeay
(La Libre Belgique, Musiq’3)
Olivier Vrins
(Crescendo)