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Prix Caecilia | 2023

Prix du Jeune Musicien de l’année

Liste des artistes nominés pour le Prix du Jeune Musicien de l’Année 2023 (FR)

Le Prix du Jeune Musicien de l’Année est attribué alternativement à un(e) artiste néerlandophone et à un(e) artiste francophone ou germanophone.

Fiona & Chiara Alaimo, piano

Pierre Fontenelle, cello

Juliette Gauthier, harpe

Maya Levy, violon

Maxime Melnik, ténor

Pierre Risopoulos, piano & composition

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Lauréate

Née en 1997 d’un père français et d’une mère belge, Maya Levy a commencé à jouer du violon à l'âge de 4 ans sous la direction de Bernadette Jansen. Elle a poursuivi ses études avec Igor Tkatchouk et, depuis 2013, elle travaille avec Boris Kuschnir à Vienne. Au cours de sa formation, elle a participé aux masterclasses de nombreux professeurs de renom, tels Augustin Dumay, Pavel Vernikov, Itamar Golan, Renaud Capuçon, Miriam Fried, Andrei Baranov, Sergey Khachatryan et Leonidas Kavakos.

Distinguée par des prix prestigieux - citons le 1er prix des Médias Francophones Publics 2020, le titre d’Artiste de l’année 2022 de la RTBF, une médaille d'argent à la Manhattan International Music Competition, le prix Supernova au Festival Klara -, Maya Levy est lauréate de plusieurs grands concours, tels le concours Karol Szymanowski (2018) ou le concours Karol Lipinski (2019). En 2021, elle a joué lors du concert d'adieu de la chancelière allemande Angela Merkel, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Elle s’est produite avec de nombreux chefs d'orchestre et orchestres de renom, notamment l'Orchestre symphonique national de la Radio polonaise, l'Orchestre royal de chambre de Wallonie, l'Orchestre symphonique de Torun, la Mitteldeutsche Kammerphilharmonie, et dans des lieux tels que le Konzerthaus de Berlin, la salle de concert NOSPR en Pologne, la salle symphonique de la Philharmonie de Szczecin, Flagey, La Monnaie ou Bozar à Bruxelles, De Bijloke à Gand, la Salle Philharmonique de Liège, le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou ou la salle de concert Recanati à Tel Aviv.

Maya wordt regelmatig op festivals uitgenodigd: Les Sommets Musicaux te Gstaad (Zwitserland), het  Maya est régulièrement invitée dans des festivals tels que Les Sommets Musicaux de Gstaad (Suisse), le Festival Mozartiana de Gdansk (Pologne), le Festival de l'Eté mosan, le Klarafestival ou le Festival Musiq’3 (Belgique), où elle apparaît avec des artistes tels que Rolando Villazon, Julien Quentin, Boris Kusnezow, Alexander Mogilevsky, Mariusz Smolij, Rune Bergmann, Andrei Gridchuk, Omar Massa, etc. Sa prochaine saison s’ouvrira par une tournée en Chine, suivie de concerts en Espagne, Italie, Lituanie, Israël, France et Belgique.

Également passionnée de musique de chambre, Maya a formé un duo avec le pianiste Matthieu Idmtal pendant sept ans et fit partie du Trio Carlo Van Neste pendant dix ans. Publiés chez Pavane, deux CD sont nés de ces collaborations : l'intégrale des Trios à clavier de Mendelssohn (2014) et les sonates complètes pour violon et piano d'Edvard Grieg avec le pianiste Matthieu Idmtal (2017) – ce dernier CD, récompensé par le magazine Classica, le Strad Magazine et le top 10 de Klara. En 2021, en duo avec le violoniste Hrachya Avanesyan, Maya a enregistré un CD intitulé The Lockdown, consacré à Piazzolla et Prokofiev (Rubicon Classics Ltd. à Londres). The Lockdown, met werken voor twee violen van Piazzolla en Prokofiev (uitgegeven bij Rubicon Classics Ltd., Londen).

Maya joue sur un violon Guarneri (Cremona) de 1702.

Prix Caecilia

Prix spéciaux

Prix Albert De Sutter

Musique en Wallonie

Alfred Dubois
De Taeye, Franck, Goeyens, Jongen, Nardini, Rogister, Vieuxtemps, Voss, Ysaÿe
1 CD Musique en Wallonie

Hommage

Et’cetera

Music for Cello & Piano
J.S. Bach, Debussy, Fauré, Lysight, Prokofiev, Rachmaninov, Saint-Saëns, Schumann, Ysaÿe Aleksandr Khramouchin / Eliane Reyes
1 CD Et’cetera

Prix Snepvanger

Cypres

Adrien Tsilogiannis
S’élancer
Ensemble Sturm und Klang
Thomas Van Haeperen
Clara Inglese, Lorenzo Caròla
1 CD Cypres

Cette parution rend enfin justice à Alfred Dubois. Magnifiquement restaurés, ces rares enregistrements réalisés autour de 1930 donnent à entendre un artiste racé, véritable chaînon manquant dans l’histoire de l’école belge du violon entre Vieuxtemps et Grumiaux, dont il fut le professeur au Conservatoire de Bruxelles. Dubois impressionne par sa sobriété, sa subtilité, son goût exquis comme sa musicalité de tous les instants. Dans ce répertoire belge – où de séduisants morceaux de genre côtoient une magnifique Sonate de Franck avec le pianiste Marcel Maas et la Troisième sonate d’Ysaÿe –, Dubois impressionne par une aristocratique réserve dépourvue de tout sentimentalisme, alliée à une émotion implicite plutôt que soulignée. (Patrice Lieberman)

Le 13 mai 2023, une septicémie foudroyante emportait le violoncelliste biélorusse Aleksandr Khramouchin, 43 ans. Clôturant à titre posthume une discographie significative, un album d’hommage fut publié quelques mois plus tard, grâce au label Et’cetera et à l’entourage de l’artiste – à commencer par la pianiste Eliane Reyes, son épouse et partenaire. Et c’est un petit miracle : par la richesse et la diversité des captations récentes, toutes enregistrées live, par la qualité du mastering, du design et du livret, et enfin, et surtout, par la « voix » d’un musicien éblouissant, que l’on ne découvre aussi intimement que pour l’avoir perdu. (Martine D. Mergeay)

Professeur assistant d’Analyse-Écritures au Conservatoire royal de Bruxelles et de violoncelle à l’Académie de Schaerbeek, Adrien Tsilogiannis est l’un des compositeurs belges les plus doués de sa génération. On discerne dans son langage musical, résolument moderne, des traces éparses de son admiration pour Kaija Saariaho, George Benjamin, Magnus Lindberg et Salvatore Sciarrino. À 42 ans, cependant, Tsilogiannis ne se laisse plus enfermer dans aucun moule. Dans ses œuvres oniriques, amoncellements de couleurs puisant souvent leurs racines dans la littérature, il est à la fois peintre, poète et musicien. Cypres fait, une nouvelle fois, preuve de clairvoyance en éditant le premier disque monographique consacré à cet artiste talentueux. On y retrouve cinq œuvres écrites entre 2012 et 2022 et créées dans la foulée par des partenaires indéfectibles du compositeur, le prodigieux ensemble Sturm und Klang, dirigé de main de maître par Thomas Van Haeperen, la soprano Clara Inglese et le ténor Lorenzo Caròla. Chaque partition repose sur un alliage de timbres différent et révèle l’extrême attention portée par cet orfèvre des sons qu’est Tsilogiannis à la diversité des éclairages, des coloris et des textures instrumentales. La transparence des lignes et du tissu polyphonique, conjuguée à ce foisonnement de couleurs et à un sens aigu du rythme et du mouvement, font de ces partitions moirées de véritables fantaisies-tableaux, servies en l’occurrence par une prise de son proche et cristalline. (Olivier Vrins)

Lauréats

Merveilleux enregistrement que celui-ci, composé d’airs d’opéra, « canzone », sérénades, tarentelles et cantates du Seicento faisant la part belle au compositeur Giovanni Cesare Netti, injustement méconnu de nos jours. Le programme, dans lequel se côtoient des classiques du répertoire et pas moins d’une dizaine de premières au disque, séduit par son opulence, son intelligence et sa cohérence. Drapée dans les timbres soyeux et bigarrés d’un Il Pomo d’Oro en grande forme, la voix séraphine, toujours expressive, et flamboyante à point nommé, du contralto polonais Jakub Józef Orliński se promène avec un naturel et une aisance désarmants, jusque dans les cimes de sa tessiture. Un bijou ! (Olivier Vrins)

Le claveciniste franco-américain Justin Taylor touche le fabuleux clavecin historique du château d’Assas (c. 1730) pour nous offrir un merveilleux programme consacré à cette musique italienne tant aimée de J.S. Bach au travers de transcriptions d’œuvres orchestrales de compositeurs transalpins (concertos de Vivaldi, mais aussi le magnifique concerto pour hautbois de Benedetto Marcello). Ce Bach baigné par le soleil de l’Italie respire à chaque mesure la joie de vivre, parfaitement servi par un interprète aussi libre qu’imaginatif. (Patrice Lieberman)

Lorsqu’elle joue les suites de Bach, Sonia Wieder-Atherton imagine, dit-elle, les mains de Giacometti modelant la terre jusqu’à ce qu’apparaisse un visage. Après les deux premières suites gravées en 2021, la violoncelliste franco-américaine livre les suites n° 3 et 4, façonnant peu à peu ce monument de musique pure avec cette force et ce son qui n’appartiennent qu’à elle. Formée à l’école russe par Natalia Chakhovskaïa, fascinée par la voix en tant qu’expression vitale, Sonia Wieder-Atherton nous envoûte une fois de plus. Sa lecture des suites est introspective, spirituelle, avec des graves puissants qui creusent la corde et défient le temps qui passe. Mais ce Bach-là n’est pas dupe de notre humaine finitude, pas davantage que l’archet de Wieder-Atherton, qui déroule les phrases en en révélant toute la dimension métaphysique. (Stéphane Renard)

Le Quatuor Ébène accueille l’altiste Antoine Tamestit dans une superbe interprétation des deux plus grands quintettes à cordes de Mozart. Pensées et travaillées jusqu’au moindre détail sans que rien ne sonne jamais pédant ou maniéré, ces interprétations réussissent à infailliblement pénétrer au cœur même du mystère et de la richesse de cette musique. Une très grande version. (Patrice Lieberman)

Pappano livre dans cet enregistrement une lecture orchestrale brillante de Puccini, parvenant à traduire toutes les nuances de la partition dans les moindres détails. Le chœur et l’orchestre sonnent de manière impressionnante, avec par moment de puissants forte et fortissimo et une sonorité chaleureuse, ronde et transparente dans les scènes chorales. Les pages pour solistes sont également rendues avec brio par l’excellente distribution, les rôles principaux étant dévolus à Sondra Radvanovsky, Jonas Kaufmann et Ermonela Jaho. Ce Turandot impérial m’a donné la chair de poule. (Helena Gaudeus) Turandot bezorgde me kippenvel. (Helena Gaudeus)

Avec son cycle de six sonates pour violon seul, qu’il compose à partir de 1923, Eugène Ysaÿe consacrait le triomphe de l’école belge du violon. Hilary Hahn célèbre le centenaire de cette aventure avec une gravure époustouflante. La violoniste américaine, dont le professeur fut l’un des élèves d’Ysaÿe, se joue de toutes les aspérités. Mieux, elle se régale de ces dissonances qui, chez d’autres, ont pu parfois paraître un peu âpres. Cette version fera date par la subtilité des phrasés les plus tendres – la n° 2 est un sommet –, l’intelligence du discours et sa musicalité absolue. (Stéphane Renard)

Non, la pianiste israélienne Yaara Tal est loin d’être la première à s’être laissé inspirer par la création artistique foisonnante de l’entre-deux-guerres. Mais ce bond de cent ans en arrière débouche sur un album vraiment unique, nous offrant un répertoire varié, plein de découvertes surprenantes, mais toujours cohérent. L’interprète réussit à très bien mettre en avant les innovations de l’époque : la fluidité – ou le heurt – des tonalités, les rythmes exubérants, les attaques mécaniques,… Voici un disque sincère, bien informé et surtout du plus haut intérêt : exactement ce qu’on attend d’un enregistrement visant à ressusciter une période révolue. (Jasper Croonen)

Chef prodige, Klaus Mäkelä est à 28 ans seulement chef principal de l’Orchestre philharmonique d’Oslo, artiste associé du Concertgebouw (avant d’en devenir chef principal en 2027), directeur musical de l’Orchestre de Paris et tout juste nommé directeur musical du Chicago Symphony Orchestra à compter de la saison 2027-2028. Avec l’Orchestre de Paris, ce fut « un coup de foudre immédiat ». Une relation solide, de confiance aussi, qui lui permet de construire une vision diablement vivante de ces deux pièces iconiques de Stravinsky. Sous la direction de Klaus Mäkelä, mué par une énergie sans faille, la musique virevolte, dévoile ses multiples nuances, avec intensité mais aussi une certaine force tranquille. À l’image du chef, désormais incontournable. (Gaëlle Moury). (Gaëlle Moury)

Poulencs micro-opera La voix humaine Le micro-opéra La voix humaine de Poulenc est une partition pleine de surprises sur tous les plans. Le compositeur alterne un chant proche de la parole et une légèreté ludique avec des épisodes dramatiques créant une musique pleine de mots non prononcés et de silences qui en disent long. Mais l’essentiel est la solitude de l’interprète. L’auditeur n’entend en effet que la femme qui est au téléphone avec son ex-mari. Véronique Gens s’est sentie enfin prête à décrocher le combiné – et comment. Son phénoménal sens du théâtre fait que cette tragédienne nous entraîne et nous subjugue dans ce dialogue à une voix. (Jasper Croonen)

Arvo Pärt staat tegenwoordig haast gelijk aan de Estse koormuziek. Maar hij is niet de enige Estse componist van formaat. Hoewel Tormis in onze streken minder bekend is, koestert de Estse dirigent Tõnu Kaljuste een diepe bewondering voor hem. Kaljuste heeft samen met het Ests Filharmonisch Kamerkoor en het Tallinn Kamerorkest het omvangrijke repertoire van hem opgenomen. Reminiscentiae maakt deel uit van Kaljustes missie om Tormis’ werk te eren. Het repertoire valt op door zijn eenvoudige harmonieën, waardoor de melodieën bijzonder naar voren komen. Dit album kenmerkt zich door zijn intrigerende virtuoze opstellingen, navigerend op de delicate grens tussen het vreemde en het vertrouwde. (Helena Gaudeus)

Composition du jury

Roger Creyf
(Klassiek Centraal)

Jasper Croonen
(De Standaard, BRUZZ)

Helena Gaudeus
(Klassiek Centraal)

Patrice Lieberman
(Président de l’Union de la Presse Musicale Belge, Crescendo)

Gaëlle Moury
(Le Soir)

Stéphane Renard
(L’Écho)

Olivier Vrins
(Crescendo)

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